Après « La Fraise » qui a mit la clé sous la porte il y a trois ans, c’est au tour d’une autre enseigne française historique dans le monde du t-shirt de tirer sa révérence. Adieu Goéland, adieu les t-shirts Goéland!
Cela faisait presque 30 ans que cette boutique existait, et bien avant Internet il proposait sur catalogue des t-shirts originales, souvent rebelles, drôle et/ou engagés. On est beaucoup à avoir connu leurs catalogues qu’on se refilait comme un objet précieux et presque interdit.
Lorsque le commerce en ligne a commencé à devenir conséquent dans les années 2000, ils ont su prendre le bon virage et s’imposer sur la toile. Renouvelant sans cesse leur offre, ils avaient développé une gamme « geek », ils proposaient des vêtements stylés qui allaient bien au delà du t-shirt. L’humour grinçant et irrévérencieux étaient leur marque de fabrique. Souvent dans la provocation, les t-shirts Goéland s’adressaient d’abord aux adolescents et aux jeunes, mais aussi aux anciens adolescents qui dormaient en nous. Ils n’hésitaient pas non plus à pratiquer l’autodérision et à se moquer de la rebelle attitude.
Alors que leur popularité étaient toujours aussi grande, on apprend que le Goéland ne battra plus des ailes. Victime certainement d’une « marré noir » concurrentielle sauvage que permet le web. La course au prix le plus bas et la concurrence déloyale sont maintenant une habitude (on sait de quoi on parle). On trouve des boutiques qui proposent à des prix cassés des t-shirts en grande quantité, avec des dessins volés et des droits d’auteurs non payés, des t-shirts et des impression de mauvaise qualité, avec derrière en toile de fond une sous-traitance honteuse pour la fabrication des t-shirts. Ces entreprises sont souvent localisées à l’étranger et sont intouchables.
On trouve aussi aujourd’hui énormément de boutiques espagnoles, américaine ou anglaises proposant des produits de qualité et visant le marché français. Ils s’agit d’une concurrences difficile à supporter bien sur, mais qui à au moins le mérite de tirer ce marché.
Apparemment le Goéland n’avait plus sa place dans cette jungle. Espérons que le Sergent saura y rester !