Ce week end se déroulait porte de Versaille à Paris, le salon du Geek, autrement appelé « GEEKOPOLIS ». Il s’agissait plus précisément d’un espace dédié à la culture de l’imaginaire lié au fantastique, à la science fiction, au steampunk et à l’héroïc fantasy. Le terme Geek étant utilisé ici par commodité et par effet de mode. Il est vrai qu’il est employé à toutes les sauces depuis qu’il es tendance d’être geek et de le revendiquer. J’ai un iPhone, alors je suis geek. Tu aime « The big bang theory », alors tu es geek. Elle a une figurine de Yoda sur sa table de nuit alors, elle est geek. Nous faisons de temps en temps des jeux de rôle, alors nous sommes geek. Vous venez d’acheter une tablette, alors vous l’êtes. Ils sont allés à Geekopolis, alors ils sont geek. Ces raccourcis galvaudent clairement la dentition du mot geek et lui enlève son véritable sens. Tout comme il ne suffit pas de se rendre au Helfest une fois de temps en temps pour pouvoir se prétendre gothique, être geek c’est un peu plus exigeant qu’il n’y paraît. Essayons d’y voir plus clair sans perdre de vue qu’il n’y a pas un profil type et qu’il y a presque autant de genre de « geeks » que de « geeks ».
Le geek est le symbole d’une mutation de notre société liée à la révolution numérique. On retrouve les geeks dans toutes les couches sociales. Ils sont sortis depuis bien longtemps de la marginalité, notamment grâce leur nombre croissant et imposant, mais également parce qu’ils sont des acteurs importants de l’économie moderne.
Ces personnes passionnées par la culture alternative, par les sciences et les nouvelles technologies ont également un penchant pour les univers fantastiques. Passions qu’ils expriment à travers leurs nourritures culturelles bien sur, mais aussi par le biais d’activités ludiques (jeux de rôles, déguisements…).
Beaucoup d’entre eux (d’entre nous ^^), aiment afficher leur passion pour tel ou tel univers sur leurs t-shirts. Une façon certaine de montrer leurs différences et leurs ralliements à des mondes que seuls les initiés connaissent. Peu enclin à suivre la mode et à dépenser des fortunes pour se vêtir, le t-shirt personnalisé semble être la seule fantaisie vestimentaire que s’accorde le geek, hormis le déguisement et le Cosplay. Il n’y avait qu’à se promener dans les allées de Geekopolis ce week end pour s’en persuader.
En tous cas, ce mot a perdu son sens originel. Très péjoratif il y a encore une quinzaine d’années, il signifiait le nigaud, le plouc, le ringard ou encore l’asocial obsessionnel. Ces deux dernières caractéristiques sont devenues les principales caractéristiques du geek moderne qui lui n’a plus honte de l’être, et même au contraire, cultive et revendique fièrement sa geekitude, les temps changent.
Maintenant pour ceux qui se demanderaient si le Sergent est geek, la réponse sans ambiguïté est oui. Ses inspirations proviennent majoritairement de cette culture et son public l’est vraisemblablement à 200% si l’on en juge aux personnes rencontrées.
Voici quelques définitions de ce mot que l’on peut trouver sur le net.
Wikipédia : …désigne une personne extrêmement calée dans un domaine bien particulier, […] souvent liés aux « cultures de l’imaginaire ». A cause des ses connaissances pointues, le geek est parfois perçu comme une personne trop cérébral. Le terme a été peu à peu utilisé […] manière revendicative par les personnes s’identifiant comme tel. Le mot a alors acquis une connotation méliorative et clairement communautaire.
Linternaute : Individu ayant peu de vie sociale en raison de sa passion débordante de l’informatique, des nouvelles technologies, de la science-fiction, ou encore des jeux de tout genre.
Larousse : Fan d’informatique, mais aussi de science-fiction ou de jeux vidéo. Toujours en quête de nouveautés liées aux technologies numériques.
Reverso : Passionné de technologies, parfois au détriment de la vie sociale
Pour notre part, on aurait tendance à penser que le vrai, le pure, le dur, le vrai, n’a pas conscience de cet état et qu’il ne se définit pas comme tel. A partir du moment où nous le formulons, nous prenons un peu de recul, et cette distance n’est à notre sens, pas compatible avec la geek attitude et la passion qui l’anime.
Peut on imaginer Maurice Moss (The it crow) ou encore Sheldon Cooper (The big bang théorie) reconnaître leur condition de Geek ? Impensable. Ce serait d’ailleurs tellement décevant.
Si la grande majorité de nos visuels collent à cette culture, voici une sélection de nos t-shirts imprimés que l’on considère comme les plus geek ! Ceci étant parfaitement subjectif, nous le concédons : ET backflip