Le phénomène The Walking Dead n’en fini plus de s’étendre depuis que AMC a racheté la licence en 2010 et que la chaîne américaine a adapté la BD en série télé.
Cette même chaîne lancera en septembre prochain un spin-off où l’on pourra suivre un autre groupe de survivants, mais cette fois en Californie. La série semble déclinable à l’infini, tellement les possibilités scénaristiques nous apparaissent vastes et ouvertes. Il sera intéressant de suivre cette nouvelle version de The Walking Dead, en espérant que les moyens et les ambitions aient été à la hauteur de la fiction et des questionnements pots-apocalyptiques inhérentes à The Walking Dead.
Pendant ce temps là, la BD continue de vivre et d’avancer. Le 22eme tome est sortie il y quelques jours dans les librairies françaises (édition Delcourt).
Si la série télé semble prendre de plus en plus de liberté par rapport aux comics, leurs lecture vous spoliera quelque peu le feuilleton. Un « spoilage » tout au conditionnel, puisque les scénaristes employés par AMC ont déjà à plusieurs reprises, trompés leur monde, en laissant vivre des personnages mort dans le comics ou en emmenant nos héros sur d’autres sentiers que ceux attendus.
The Walking Dead versus comics a été lancé en 2003 sous les coups de crayon de Kirkman.
La saga a connu des hauts et des bas, mais a su fidéliser un certains nombre de lecteur. Suffisant pour donner les moyens à son auteur de poursuivre le projet et de l’emmener au sommet. Ce dernier tome est époustouflant.
Précédemment, nous suivions une guerre impitoyable entre « Alexandria, « le Colline » et le « Royaume » contre un groupe dirigé par l’affreux et charismatique Negan, pur produit de l’imagination (torturé et dérangé??) de Kirkman. Un personnage faisant passé le « gouverneur » pour un chanteur d’opérette et surtout un personnage qui donna à la BD une tout autre dimension (vivement qu’il apparaisse dans la série).
Grâce à lui (ou à cause de lui), l’histoire prit des tournants irréversibles et passionnants, il emmena nos héros aux confins de l’enfer. La fin du tome 21 sonnait comme la fin de la série et une forme de délivrance.
Le tome 22 s’annonçait comme le tome de trop, celui qui n’avait d’autre but que de faire tourner le tiroir caisse.
Et bien non, Kirkman à bien senti qu’il serait difficile de raconter la suite de cette guerre sans risquer d’ennuyer le lecteur ou de faire dans la surenchère.
Dans ce dernier tome nous retrouvons Rick et sa bande des années plus tard, dans un nouveau monde en reconstruction, où l’on voit émerger une nouvelle civilisation. Les zombies font partie du décor, mais les hommes ont appris à vivre avec. Ils ne sont plus la préoccupation numéro un.
Les personnages principales sont encore là, mais ils s’effacent doucement. Karl arrive enfin au premier plan. Ce nouveau Walking Dead est le premier tome d’une toute nouvelle histoire. Une nouvelle ère commence.
Les codes ont changé, la fin de notre monde est définitivement sceller et nous découvrons une nouvelle société. La visite vaut le détour.
Ce tome nous a surpris et excité. Il annonce le début d’un truc assez fameux et innovant. Penser l’apocalypse, n’est pas trop dur. Imaginer l’après est tout autre choses. Mission parfaitement réussi pour ce tome 22.
Nous attendons le tome 23 avec une grande, très grande impatience.
